Kanha : la passion d'aider
Nous nous sommes installés sur la terrasse du restaurant d'application de Pour un Sourire d'Enfant, le Lotus Blanc. L'air est lourd, mais l'endroit est tranquille et reposant, on y entend même les oiseaux voler et chanter autour de nous.
C'est dans cette douce ambiance que l'on rencontre Kanha, une jeune femme au large sourire et au regard pétillant. C'est une force tranquille, qui a fait de sa passion d'aider les autres son métier : elle est une des travailleuses sociales de l'association.
Un parcours tourné vers les autres
Kanha se remémore avec douceur une enfance heureuse, entourée de ses parents et ses quatre frères et soeurs. « Mes parents étaient tous les deux professeurs et malgré leurs petits salaires, j'ai vécu une enfance joyeuse. J'aime me remémorer les sorties avec mes amis près des rizières verdoyantes, ce sont des souvenirs qui me sont chers » dit-elle avec un large sourire.
Kanha se tourne vers des études de sociologie et, après l'obtention de son diplôme, a plusieurs expériences dans des ONG travaillant sur des thématiques sociales et d'éducation.
Quelques années plus tard, elle voit passer une offre d'emploi d'assistant social à PSE. « Je me suis souvenue que la première fois que j'avais entendu parler de l'association, c'était à l'occasion des funérailles de Papy [Christian des Pallières, fondateur de PSE]. Toutes les rues étaient bondées et tout le monde paraissait triste. Je m'étais renseignée et je me suis tout de suite sentie connectée avec la mission et les valeurs de PSE ! »
Ni une ni deux, elle postule et obtient le poste. « J'ai été accueillie chaleureusement par les membres de l'équipe sociale qui m'ont montré le fonctionnement : les rencontres avec les familles, la visite des lieux de vie dans les bidonvilles, les différents programmes, le suivi... Puis j'ai dû me lancer seule » se souvient-elle avec une émotion encore palpable.
« Cet enfant avait besoin de notre aide pour être protégé de la violence dont il était victime »
Kanha fait une pause dans son récit, prend une grande inspiration et sèche discrètement les larmes qui roulent sur ses joues. « Aujourd'hui, il va bien, alors je ne pourrais pas être plus heureuse de l'issue de cette histoire ».
« Le changement ne se fait pas en un claquement de doigts, il nécessite de la patience et de l'amour »
« Je suis heureuse de pouvoir faire la différence à PSE » s'exclame-t-elle.
Marie Freteaud, Volontaire de Solidarité Internationale en communication