PSE reste en contact avec les enfants à risque de décrochage scolaire :

PSE reste en contact avec les enfants à risque de décrochage scolaire

Sivorn, Ramorn et Somaly sont membres de l'équipe chargée de suivre les enfants à risque

Alors que les écoles sont toujours fermées au Cambodge, PSE a mis en place une équipe chargée d'appeler régulièrement les jeunes à risque de décrochage.

Une équipe de 28 psychologues, éducateurs et conseillers a été mise en place avec un objectif simple : rester en contact avec les enfants à risque pendant cette période de fermeture des écoles.

Chaque membre de cette équipe appelle chaque semaine plus de 50 adolescents de plus de 12 ans et leur famille. Cela représente plus de 1 500 élèves identifiés comme ayant le plus de risques de décrocher pendant la période des fermetures d'écoles. Ils sont à risque pour de multiples raisons... pas d'accès à internet, pas d'endroit décent pour étudier dans leur lieu de vie, des problèmes familiaux, des problèmes financiers et plus encore. 

Sivorn, Ramorn, Somaly et toute l'équipe établissent de véritables relations avec chacun d'entre eux afin de répondre à tous leurs doutes dans des moments aussi compliqués. 

« Les jeunes savent qu'ils peuvent m'appeler n'importe quand » - Sivorn Ke

Sivorn, qui travaille normalement au département des activités extra-scolaires, fait partie des équipes de PSE qui sont venues en renfort du département social depuis 6 semaines pour appeler les élèves qui étudient depuis chez eux. Habituellement, elle s'occupe des activités extra-scolaires mais actuellement elle suit 56 jeunes étudiants de plus de 12 ans pour maintenir leur motivation à étudier, les encourager à suivre les cours en ligne et travailler en autonomie.

« Parmi ces enfants, plus de la moitié n'ont pas accès aux cours en ligne notamment par manque de matériel de connexion. Je les encourage donc à travailler avec leurs manuels scolaires mais c'est difficile pour eux, ils ont du mal à suivre... » explique-t-elle. « Certains sont en décrochage scolaire car ils ont pris beaucoup de retard dans leur éducation ou souhaitent arrêter l'école pour trouver un travail et aider leur famille. Je parle beaucoup avec eux et leurs parents pour continuer à garder un lien. Les jeunes savent aussi qu'ils peuvent m'appeler n'importe quand s'ils ont un problème, sont stressés, ne se sentent pas bien ou souhaitent parler. »

Elle conclut : « Ces appels permettent vraiment de maintenir une connexion auprès de ces jeunes pour qu'au moment où les écoles pourront rouvrir, nous puissions les accompagner vers des programmes plus adaptés ». 

Sivorn au téléphone avec un élève à risque de décrochage scolaire
Ramorn est sur son ordinateur pour faire le suivi des élèves à risque à contacter

« Les jeunes doivent se sentir suffisamment en confiance pour nous expliquer leurs difficultés » - Ramorn

Ramorn travaille au département social de PSE en tant que chargé d'éducation. « C'est-à-dire que je m'occupe du relationnel entre les élèves, les directeurs des écoles publiques dans lesquelles sont scolarisés nos enfants et les professeurs. Nous suivons attentivement les résultats scolaires et les absences des enfants et on joue aussi le rôle de conseiller auprès des élèves en grande difficulté pour les aider à s'orienter. Nous sommes aussi chargés de distribuer les fournitures scolaires et les uniformes aux enfants. Enfin, nous rendons régulièrement visite aux familles des enfants pour savoir si tout se passe bien » explique-t-il. 

Son rôle a évolué avec la crise sanitaire, qui a entraîné la fermeture des écoles. Comme Sivorn, il est actuellement en contact régulier avec 56 élèves de plus de 12 ans pour lesquels le risque de décrochage scolaire est élevé. 

« Je les appelle chacun une fois par semaine pour les motiver à étudier et s'assurer qu'ils vont bien » explique Ramorn. « Le but est de créer une véritable relation avec ces élèves et leur famille, afin de les aider et leur donner envie de s'accrocher et d'étudier, malgré leur quotidien souvent difficile ! Ils doivent se sentir suffisamment en confiance pour pouvoir nous expliquer leurs difficultés, afin que l'on trouve ensemble des solutions pour qu'ils continuent d'avancer et qu'ils ne décrochent pas ».

Le travail d'équipe est essentiel pour Ramorn pour partager et trouver des solutions aux difficultés que les membres de l'équipe peuvent rencontrer. « Nous nous réunissons souvent pour échanger et mettre en commun les difficultés que l'on rencontre. Nous partageons ainsi nos solutions et nos connaissances pour avancer et aider au mieux les élèves » conclut-il. 

« Nous voulons que les jeunes sachent que PSE est toujours là pour eux, même à distance ! » - Somaly

Somaly est conseillère psychologue à PSE et intervient auprès des étudiants ayant des troubles de l'apprentissage. Avec la crise sanitaire et la fermeture des écoles, Somaly a, elle aussi, la responsabilité d'appeler une partie des élèves à risque d'abandonner l'école. 

« Je prends de leurs nouvelles et je m'assure qu'ils suivent les cours à distance. Pour ceux qui n'ont pas accès aux cours en ligne en raisons de problèmes techniques, j'essaie de les motiver pour qu'ils fassent leurs devoirs et apprennent leurs leçons dans les manuels scolaires » indique Somaly.

Le contact régulier avec les élèves en difficulté est essentiel dans cette période difficile. « Le risque est que ces enfants quittent l'école et partent travailler » explique-t-elle. « Notre rôle est donc de tout faire pour maintenir un lien entre PSE et les jeunes pour qu'ils continuent de s'investir dans leur apprentissage, qui leur garantira plus tard un métier et une meilleure vie. Grâce au lien que nous créons avec eux, ils se confient à nous. Et de notre côté, nous leur proposons des solutions rapides et faciles à mettre en place lorsqu'ils rencontrent des difficultés. Nous voulons leur faire prendre conscience que PSE est toujours là pour les soutenir, même à distance ! »

Somaly est au téléphone avec un élève à risque