
Du travail de rue...
Chenda a grandi à Phnom Penh, entouré de ses 9 frères et soeurs. Son père travaillait beaucoup afin de subvenir aux besoins de cette famille nombreuse : en plus de son travail de chauffeur, il ramassait les déchets pour avoir un revenu supplémentaire. « J'allais avec lui dans les rues de Phnom Penh. Avec notre balluchon sur le dos on ramassait les déchets qui pouvaient avoir de la valeur à la revente, c'était notre quotidien » se rappelle Chenda.
Pendant cette période, Chenda allait aussi à l'école publique et n'avait donc cours que par demi-journée. « Si j'allais à l'école le matin, l'après-midi j'allais sur la décharge pour gagner un peu d'argent et parfois je restais toute la soirée jusqu'à 2h du matin... Il m'est même arrivé de dormir pendant une ou deux nuits directement sur la décharge, c'était le plus dur. Si j'allais à l'école l'après-midi je venais sur la décharge la nuit et le matin, c'était un roulement » explique Chenda.
Devenir un professionnel
Chenda se souvient aussi des sessions organisées par Papy, Christian des Pallières fondateur de PSE, pour parler de leurs aspirations et de leurs rêves. « Un jour Papy m'a demandé ce que je voulais faire plus tard dans la vie et je lui ai répondu que j'avais deux rêves. A cette époque je voulais être policier ou médecin. Policier car je faisais de la boxe et je suis quelqu'un de très patriote, je voulais donc être au service du Cambodge pour aider le pays et les personnes qui y résident. Papy m'a ensuite demandé pourquoi médecin. Je lui ai expliqué que mes résultats scolaires étaient bons, surtout en mathématique et en chimie, et surtout que c'était pour aider les autres. Il m'a dit que mes rêves étaient beaux. »
Finalement Chenda n'est pas devenu policier ni médecin. Après avoir obtenu son brevet en 2006 à PSE, il a réalisé un bachelor en management suivi d'une maîtrise en Administration des Affaires (MBA). « J'ai eu mon diplôme à PSE en 2006. J'ai dû commencer à travailler rapidement pour payer l'eau et l'électricité de la maison. J'ai continué à me former de manière différente : je travaillais la journée pour avoir plus d'expérience professionnelle et suivais des cours du soir. En 2010, je suis revenu à PSE, ça fait presque 10 ans maintenant. J'ai eu une très longue vie à PSE ! » dit Chenda avant d'éclater de rire.
Une réussite possible grâce au parrainage
Depuis le début de leurs actions au Cambodge, Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de PSE, ont fait le choix de compter sur le parrainage pour assurer la pérennité des programmes de l'association. L'engagement que nous prenons auprès des enfants est fort : nous les menons de la misère à un métier !
La prise en charge globale que nous offrons aux enfants se fait sur la durée. Nous nous engageons jusqu'au bout et ne laissons aucun enfant au bord de la route.