
Grandir dans la pauvreté
Née dans la province de Pursat au Cambodge, Sorya vit avec ses deux parents et ses quatre frères et soeurs. Tous les jours, sa mère laisse ses enfants chez des voisins pour aller arpenter les rues du village dans l'espoir de se faire un peu d'argent.
A l'âge de 12 ans, ses parents se séparent. Sa mère se retrouvant seule avec quatre enfants doit faire face à de nombreux défis. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle quitte sa province pour Phnom Penh avec sa fille aînée. Les deux femmes vivent alors dans une minuscule chambre de 20m² qui leur coûte 5 dollars par mois (environ 4,50€), et arrivent à survivre en préparant des repas pour les ouvriers de usines. Cependant, ce travail ne leur permet pas d'améliorer leurs conditions de vie, ni celle de Sorya et de ses frères et soeurs restés en province.
« Pendant ce temps-là, avec mes petits frères et soeurs, nous avons dû apprendre à survivre » raconte Sorya en se rappelant de cette période de sa vie. Sans argent, la fratrie doit se débrouiller seule. Elle ne sait pas si sa famille sera un jour réunie, mais elle ne perd jamais espoir. C'est surtout grâce à son école qu'elle tient le coup. Ses professeurs l'aident en lui donnant une portion de nourriture par jour. « Parce que je travaillais bien, mes professeurs me donnaient à manger. »
« L'école m'a toujours soutenue. »
L'éducation compte déjà beaucoup pour la jeune fille, qui sait que c'est grâce à cela qu'elle pourra s'en sortir.
Les succès de Sorya
Toutes ces certifications lui ont permis de devenir chargée d'affaires la Chambre de Commerce britannique au Cambodge. Ce changement de carrière est significatif pour Sorya. « Cela me permet de rencontrer des gens, d'appliquer ce que j'ai appris durant mes études de Relations Internationales, d'agir pour mon pays et d'élargir mes ambitions. » En parallèle de son travail, elle continue d'étudier l'anglais au Centre Australien de l'éducation et est volontaire dans l'équipe de communication au Collectif de la jeunesse cambodgienne.
Toutes les valeurs transmises par PSE au fil des années servent à Sorya dans toutes les activités qu'elle entreprend.
« Honnêtement, PSE est ma deuxième famille. C'est avec elle que j'ai appris à rêver et à comprendre qui j'étais. »
Une réussite possible grâce au parrainage
Depuis le début de leurs actions au Cambodge, Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de PSE, ont fait le choix de compter sur le parrainage pour assurer la pérennité des programmes de l'association. L'engagement que nous prenons auprès des enfants est fort : nous les menons de la misère à un métier !
La prise en charge globale que nous offrons aux enfants se fait sur la durée. Nous nous engageons jusqu'au bout et ne laissons aucun enfant au bord de la route.