Sreypov, un parcours exemplaire :

Sreypov, un parcours exemplaire

Portrait de Sreypov, diplômée de PSE

Découvrez l'histoire de Sreypov, jeune femme de 25 ans profondément reconnaissante de l'aide apportée par PSE pour réaliser ses rêves. 

« Bonjour, je m'appelle Sreypov, j'ai 25 ans et je suis aujourd'hui graphiste à l'hôtel KVL à Phnom Penh. Si je suis arrivée jusqu'ici, c'est grâce à PSE qui me soutient depuis mes 7 ans. Voici mon histoire. » 

Une maman désireuse d'offrir un "meilleur avenir pour ses filles"

Sreypov est la dernière d'une famille de quatre filles. Petite, elle habitait dans un bidonville près de Phnom Penh et vivait dans des conditions très compliquées. Son père, alcoolique et violent, est décédée lorsque Sreypov avait 4 ans. Sa mère, par peur de tomber sur quelqu'un de mauvais, a décidé d'élever ses quatre filles seule. Mais sans diplôme, elle ne trouvait que des travails peu qualifiées, et ne gagnait pas assez pour s'occuper de ses enfants. Leur maison était une simple petite chambre dans laquelle elles vivaient toutes les cinq. Rapidement, la mère de Sreypov a dû demander à sa soeur de prendre en charge sa fille aînée. Sreypov et ses soeurs ont plusieurs fois proposé à leur mère de travailler pour aider la famille, mais leur mère a toujours refusé. Pour elle, ses filles méritaient un meilleur avenir et, pour cela, elles devaient étudier. Malgré les petits revenus du foyer, les filles sont toutes allées à l'école publique à côté de chez elles. 

Le rayonnement de PSE au sein des écoles qui accueillent les plus pauvres de Phnom Penh

C'est au sein de l'école publique où elles sont scolarisées que l'une des soeurs de Sreypov a entendu parler de PSE. A cette époque, les assistants sociaux allaient au sein des classes pour parler de PSE et proposer aux familles les plus démunies de venir les voir s'ils avaient besoin d'aide. Sa soeur a donc enregistré leur nom puis en a parlé à sa maman. Quelques semaines plus tard, PSE était chez elles pour étudier les conditions de vie de la famille. En voyant la situation de Sreypov et sa famille, les assistants sociaux ont vu qu'il était essentiel de soutenir la famille. Sreypov et deux de ses soeurs ont ainsi été aidées pour aller à l'école publique. Sreypov n'avait que 7 ans et était en CE1. Ses soeurs, elles, avaient 13 et 14 ans. 

L'innocence retrouvée grâce à PSE

Durant sa scolarité, Sreypov a étudié à l'école publique à côté de chez elle. PSE leur est venu en aide en prenant en charge les uniformes, le matériel scolaire, la cantine et les donations mensuelles de riz. 

Comme tous les enfants pris en charge par PSE, Sreypov a pu participer au camps PSE dès ses 8 ans. « Quand je suis arrivée à PSE pour mes premiers camps, j'étais très heureuse. Le centre PSE est grand, propre, il y a plein d'arbres et nous avions trois repas par jour. J'avais l'impression pendant ce mois de vacances de vivre une enfance différente, privilégiée. Je pouvais m'amuser toute la journée sans me soucier de l'école ou de trouver un petit boulot pour gagner de l'argent. Ces camps m'ont appris l'importance des choses, notamment à ne pas gaspiller » se souvient la jeune femme.  

Portrait de Sreypov, une ancienne étudiante de PSE

« Les premiers jours, je remplissais mon assiette par peur de manquer et, finalement, je ne finissais jamais mes plats. Je suis très reconnaissante de tout ce que j'ai appris pendant ces années à PSE ».

Après avoir beaucoup reçu lors de ces camps, Sreypov a souhaité s'impliquer davantage. A l'âge de 15 ans, elle a postulé pour être monitrice, en dépit de son jeune âge pour occuper ce poste. Sa détermination et sa soif de partage ont payé. Elle a transmis aux enfants ce qu'elle avait elle-même reçu pendant 3 ans en tant que monitrice à Siem Reap, puis elle est devenue coordinatrice des camps. 

Sreypov a toujours accordé une grande place à l'école. « Je n'ai jamais décroché scolairement car je voulais réussir. Tous les jours, j'étais animée par l'envie d'apprendre. Cette volonté, je la dois à ma mère qui nous a toujours encouragé à étudier en cours pour avoir un avenir meilleur. Même lorsque nous n'avions pas d'argent, notre mère nous rappelait l'importance de l'éducation » explique-t-elle. Sreypov a également toujours eu conscience de l'importance de l'anglais et elle lisait les journaux en anglais que lui donnait le professeur à la fin des cours. Son engouement a été récompensé car grâce à son niveau, elle a bénéficié d'une bourse de l'ambassade des Etats-Unis au Cambodge. Ainsi, lors de ses trois années de lycée, Sreypov avait deux heures de cours d'anglais par jour, ce qui lui a ouvert des portes par la suite. 

Sreypov lors d'un cours de pratique à l'école de cinéma

Trois ans au sein de l'école de cinéma de PSE pour se rapprocher de son rêve hollywoodien

Après un an au sein des classes passerelles de PSE, Sreypov a décidé de rejoindre l'école de cinéma. « Avant d'arriver, je n'avais aucune connaissance technique en film mais j'aimais beaucoup le cinéma, notamment hollywoodien. Je me rappelle que chez ma tante je regardais des films en boucle et à l'issue j'écrivais des scripts. Secrètement, je rêvais de devenir une star hollywoodienne. »

Au cours de ses trois années d'études à l'école de cinéma, Sreypov a eu la chance de pouvoir développer sa créativité en se spécialisant dans la post production, mais elle a aussi eu l'opportunité de se rapprocher de son rêve en se lançant dans le mannequinat à côté de ses études. Malgré quelques réticences des professeurs au départ, Sreypov a su communiquer sa ténacité et cela a, une nouvelle fois, payé pour elle : « j'ai eu l'opportunité de partir en France avec une agence de mannequinat pour la Fashion Week de Paris » ! Sreypov a mené ses études tout en les conciliant à sa passion. 

Aujourd'hui, Sreypov a 25 ans, elle est diplômée de l'école de cinéma de PSE et a obtenu un emploi de graphiste dans un prestigieux complexe hôtelier de Phnom Penh. En parallèle, elle continue le mannequinat, ce qui lui permet de subvenir à ses besoins mais aussi ceux de sa mère. Ses années à l'école de cinéma lui permettent de produire du contenu vidéo et photo à la hauteur d'une marque de luxe. Elle est seule à ce poste ce qui lui laisse une marge de manoeuvre très importante, de grandes responsabilités et aussi beaucoup de travail en raison des nombreux événements. 

Une volonté profonde d'aider les autres

« Je me sens pleinement épanouie et je souhaite remercier PSE qui m'a permis d'en arriver là où je suis aujourd'hui. J'ai reçu une éducation, des connaissances, j'ai appris à écrire et à parler anglais, mais surtout j'ai reçu de belles valeurs tout au long de ces années » explique Sreypov. « PSE m'a aussi accompagnée jusqu'à un métier qui me permet de vivre dignement et d'aider ma famille. Voir la fierté de ma maman dans son regard me rappelle la chance que nous avons eu de croiser le chemin de PSE. Mon rêve désormais est de pouvoir rendre la pareille et d'aider ceux qui sont dans le besoin. J'aimerais aider les plus jeunes, les Sreypov à 7 ans pour leur dire que tout va bien aller, qu'il n'est pas utile de trop remplir son assiette, et de leur partager mon histoire et surtout de l'espoir ».

Son rêve est de rejoindre un jour une ONG qui vient en aide à ceux dans le besoin, comme elle et sa famille il y a 18 ans. En attendant, Sreypov continue de s'engager auprès de PSE en faisant des donations mensuelles et en revenant sur ses jours de congés pour aider les enfants. Par exemple, cette année, Sreypov a passé une semaine à PSE pour les camps. « Enfant, je me souviens avoir été frappée de voir les adultes travailler avec le plus profond de leur âme et énormément d'amour. Aujourd'hui, j'ai compris ».

« Je voudrais remercier PSE qui donne une seconde chance aux enfants pauvres, et remercier ma mère qui a toujours cru en l'importance de l'éducation pour avoir un bel avenir ! »

Sreypov avec un petit garçon pris en charge par PSE
Sreypov prend en charge un groupe d'enfants de PSE
Sreypov aide un groupe d'enfants avec leurs devoirs

Une réussite possible grâce au parrainage

Depuis le début de leurs actions au Cambodge, Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de PSE, ont fait le choix de compter sur le parrainage pour assurer la pérennité des programmes de l'association. L'engagement que nous prenons auprès des enfants est fort : nous les menons de la misère à un métier !

La prise en charge globale que nous offrons aux enfants se fait sur la durée. Nous nous engageons jusqu'au bout et ne laissons aucun enfant au bord de la route. 

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