
La situation des enfants pris en charge par Pour un Sourire d'Enfant et le travail de l'équipe sociale
Une accumulation insupportable de trois formes de misère
Des conditions de vie épouvantables
Les enfants pris en charge par PSE vivent dans des bidonvilles caractérisés par un grand manque d'hygiène. Les déchets jonchent le sol, l'eau stagne durant la saison des pluies. Il n'y a pas toujours l'électricité et souvent pas d'eau propre et potable. Ces conditions de vie entraînent des maladies et des situations de sous-nutrition ou de malnutrition, ayant des conséquences physiques et cognitives à long terme sur les enfants. Les habitations sont des baraquements en bois ou parfois en béton, avec des toits en tôles, et des bâches pour rafistoler ou calfeutrer les trous et fissures qui laissent passer la pluie et les moustiques.
Le travail forcé
Nombreux sont les enfants qui travaillent pour compléter les revenus très faibles des parents, le soir, la nuit, les week-ends, voire toute la journée dans le cas d'enfants déscolarisés. Ils collectent et trient les déchets dans les rues ou dans de petites décharges sauvages, font des tâches domestiques, vendent des fruits ou des petites plantes, effectuent de petits services informels dans des restaurants, accompagnent les parents sur des chantiers de construction. Dans tous les cas, les enfants ne bénéficient jamais du fruit de leur labeur.
Des situations de maltraitance
Enfin, la maltraitance et les violences morales, physiques et sexuelles, s'ajoutent aux conditions de vie indignes et au travail forcé. La maltraitance vient de parents, complétement détruits par la vie, ravagés par l'alcool et la drogue, prisonniers du cercle infernal de l'endettement et des jeux d'argent. Les parents sont trop exténués par leur travail, et / ou atteints de trop de maladies ou d'addictions pour être en mesure de s'occuper de leurs enfants. A cela s'ajoute le fait que ces parents n'ont en général jamais été eux-mêmes accompagnés par leurs propres enfants.


