L’expédition souriante, l'odyssée de trois jeunes qui s'engagent pour les enfants !
Les prémices d'une aventure hors du commun !
Au départ, avec Théau, un de mes meilleurs amis, nous voulions faire un projet pour voyager et découvrir le monde. Après un Marseille-Bruxelles en stop et profitant de la fin de nos études, nous avions donc pour objectif de partir à l'aventure, et pour lui donner du sens, nous voulions aider une association. Guillaume, un autre ami, nous a rejoint dans cette belle aventure.
Nous avions connu PSE à 16 ans, avec le film documentaire Les Pépites. Une séance était programmée à Bruxelles et j’ai été bouleversé. C’est incroyable de voir ce qu’on fait ces personnes avec si peu de moyen et beaucoup de volonté. Nous savions, à ce moment-là, que nous voudrions aller au Cambodge et nous impliquer dans l’association mais nous ne savions ni quand, ni comment ! Parallèlement à cela, Théau, Guillaume et moi avons tous été scout. Nous avons été inspirés par l’aventure d’un scout qui a fait Paris-Saïgon en vieille Ford et nous nous sommes dit “pourquoi ne pas faire un projet comme celui-là ?”.
C’est comme cela que nous nous sommes dit que nous ferions Bruxelles-Phnom Penh, en 4L, une voiture iconique et marrante !
Notre défi était donc de rejoindre Phnom Penh, coûte que coûte pour aller voir cette association en vrai et devenir ambassadeur de PSE à travers ce voyage.
Nous nous sommes rapidement mis en contact avec l’antenne PSE en Belgique. Nous avons assisté à plusieurs événements des bénévoles avant de partir et ils étaient présents lors de notre départ, en février dernier !
Nous avons fait une collecte pour apporter des financements à l’association et avons parlé de PSE aux gens qui soutenaient notre projet et à tous ceux que nous avons rencontrés lors du voyage.
Dans l’équipe il y avait donc, Théau, porte-parole du projet et qui réalisait les newsletters, Guillaume était le référent administratif et mécanicien de l’équipe. Et moi, Guilhem, j’étais chargé des réseaux sociaux, des photos et vidéos du voyage. Je voulais aussi faire un documentaire sur l’association pour montrer ce qu’il s’y passe aujourd’hui.
Notre projet s’appelle Odyssée Orient et notre ligne de route est “l’expédition souriante” !
Nous soutenions aussi une autre association “Une lettre, un sourire” qui consiste à échanger des lettres avec des résidents d'Ehpad. C’était très cohérent car ce sont deux associations qui prônent le sourire : l’une auprès des personnes âgées et l’autre auprès des jeunes au Cambodge. C’est très intergénérationnel.
Le sourire au coeur de cette aventure !
Tout était lié au sourire. C’était vraiment une de nos plus grandes motivations surtout après la période Covid où les sourires étaient cachés derrière les masques et que la méfiance des autres était omniprésente. Nous voulions faire sourire les gens tout au long de cette aventure en traversant des pays dans une voiture rigolote ! Le sourire était vraiment l’axe du voyage !
Par exemple, lorsque nous avons passé la frontière Russe, nous avons réussi à faire sourire les militaires russes malgré le climat de tensions. Le sourire a une force très puissante ! C’est un langage universel, que ce soit avec un enfant ou un adulte et cela ne demande aucun effort !
Nous sommes passés par l’Europe, les Balkans, la Turquie, la Russie, ce qui n’était pas vraiment prévu mais l’Azerbaïdjan n’avait pas encore rouvert ses frontières. Nous avons eu beaucoup d’imprévus, de barrières administratives ou relatives aux frontières.
Notre objectif d’arriver au Cambodge en 4L n’a finalement pas pu aboutir car nous n’avons pas pu entrer en Chine et avons dû abandonner la 4L. A ce moment-là, nous nous sommes demandés si nous devions nous arrêter. Mais l’aventure allait au-delà d’un bien matériel et nous voulions continuer à promouvoir les deux associations à travers le monde ! Nous avons donc pris un avion jusqu’en Mongolie puis continué le voyage en stop et trains pour rencontrer les habitants. Nous avons survolé la Chine pour aller au Vietnam puis descendu le Mékong en pirogue avec un pécheur local avant d’arriver à Phnom Penh !
On s’est adapté à chaque fois, en essayant de garder le sourire et une cohésion d’équipe !
Nous avons essayé de rendre service aux gens au cours du voyage. Par exemple, nous avons fait du woofing dans une ferme en Slovénie ou alors nous proposions de rendre un service aux personnes qui nous accueillaient : couper du bois, cueillir des pommes, garder les enfants…
Théau avait un Ukulélé et nous faisions des soirées musicales chez nos hôtes ! Les gens qui nous accueillaient n’avaient souvent pas l’habitude des soirées avec des chants et des instruments de musique. Cela transformait les soirées et après, ils ne voulaient plus nous laisser partir !
Objectif atteint : l'arrivée à PSE !
A PSE, nous vu tous ces jeunes souriants en uniformes, c’est exactement comme dans « Les Pépites », le documentaire de Xavier de Lauzanne !
A l’arrivé à Phnom Penh, nous avons été rejoints par des amis et de la famille, après 5 mois de voyage ! C’est à ce moment-là que nous sommes arrivés à PSE ! Nous étions partis dans l’esprit scout c’est-à-dire dans un esprit de service et de rencontre, et nous avons été accueillis par l’équipe scout de PSE ! C’était incroyable de vivre cela à l’autre bout du monde. Nous parlions le même langage sans nous comprendre.
Nous étions épuisés en arrivant car cela faisait plusieurs jours que nous vadrouillions. Déjà la culture cambodgienne nous fascinait. C’est un pays qui a beaucoup souffert et les gens sont très respectueux, profondément gentils et empathiques, il y a beaucoup de joie !
Nous avons rencontré Sophanuth, ancien élève de PSE et responsable du programme scout. Ce fut une très belle rencontre.
Il a été aidé par PSE et continue d’y travailler aujourd’hui. Il nous disait « ce que j’ai reçu, je veux que les jeunes puissent le recevoir aussi. » C’est aussi un aventurier et un jeune de nos âges qui vit les mêmes rêves que nous mais dans un autre pays.
On se rend vraiment compte de ce qu’il se passe là-bas, il y a encore beaucoup de travail et cela donne encore plus envie de s’investir.
Nous avons vu l’impact qu’a eu ce couple au Cambodge et la reconnaissance des actions de l’association dans le pays avec, par exemple, les formations reconnues par l’Etat ! Je sais où va l’argent et qu’il va servir des gens que j’ai rencontrés.
J’étais aussi très touché par un moment à PSE : la veillé avec les pensionnaires et Marie-France, le soir.
Les enfants se rassemblent pour chanter, ici, ils peuvent oublier leur vie mouvementée et leurs parents violents. C’est un endroit de paix pour eux.
Sophanuth a organisé 3 conférences pendant lesquelles nous avons présenté notre voyage aux chefs scouts puis à des classes de jeunes de 16-17 ans.
Le dernier jour, nous avons fait une grande conférence avec les 500 internes sous forme de questions-réponses. Nous avions un peu banalisé notre voyage car c’était devenu un quotidien. C’était donc vraiment touchant d’être avec tous ces jeunes qui nous écoutaient attentivement et étaient émerveillés. Ils nous ont partagé leurs ressentis.
Certains pleuraient même en nous remerciant d'être venus jusqu'ici... Ils nous disaient "on n'a tellement rien ici et on voit des gens à l'autre bout du monde qui font des choses pour nous et qui pensent à nous, on sent que nous ne sommes pas seuls et c'est fantastique".
Nous sommes restés 5 jours sur place puis nous sommes revenus 3 jours après avoir fait un tour du pays.
A la fin de notre périple, nous avons proposé aux chefs scouts d’écrire des lettres en anglais que nous pourrions distribuer aux résidents des Ehpad en France et Belgique. Ils ont écrit des lettres magnifiques en parlant du Cambodge et en leur souhaitant de la joie. Nous les avons distribuées à notre retour, les personnes âgées ont découvert l’association et étaient extrêmement heureuses de cette attention.
C’était la concrétisation de ce rêve et cela nous rendait tellement heureux ! Nous avons pu apporter du sourire à tous ceux que nous avons croisés sur notre chemin, à nos familles, amis et aux personnes de PSE.
Le voyage s'arrête mais l'engagement continue !
Pour nous le voyage n’est pas terminé car il y a encore des répercussions. La semaine dernière par exemple, nous avons fait une présentation à une centaine de personne. C’est un projet qui touche beaucoup les jeunes et nous espérons que certains se lanceront aussi dans l’aventure comme Lisa par exemple.
Nous restons en contact avec l’antenne des bénévoles de Belgique et nous restons des témoins de l’action sur place. Nous espérons pouvoir accueillir Marie-France pour une prochaine tournée en Belgique !