« Je m'appelle Jack, j'ai 23 ans, je suis franco-allemand et j'ai grandi à Francfort. Actuellement, je suis étudiant en école d'ingénieur à Lyon.
J'ai toujours voulu m'investir dans une action humanitaire pour aider les personnes dans le besoin.
Je voulais aussi comprendre comment les associations arrivent à changer le destin de milliers de personnes. Alors j'ai profité de mon année de césure pour vivre cette expérience.
Je connaissais un peu Pour un Sourire d'Enfant et lorsque j'ai commencé mes recherches, c'est l'association qui m'a paru la plus sérieuse. J'ai aussi eu l'opportunité d'échanger avec un ancien volontaire des camps PSE, qui m'a apporté de nombreuses informations sur l'organisation des camps, le processus de recrutement et le fonctionnement de PSE. Et enfin, j'ai regardé le film-documentaire "Les Pépites" de Xavier de Lauzanne qui retrace l'histoire de l'association et j'ai été encore plus convaincu.
J'ai été affecté au camp de Takmao où plus d'une centaine d'enfants âgés de 4 à 14 ans étaient accueillis chaque jour. Ce camp est situé dans une des zones les plus pauvres de Phnom Penh. Le quartier ressemble à un bidonville avec des maisons faites de tôles.
Nous, moniteurs européens, avions pour objectif d'organiser chaque jour une activité différente de celles proposées jusque-là : balle au prisonnier, chamboule tout, olympiades, tir à la corde...
Ce n'était pas toujours facile de trouver de nouvelles idées car il fallait que les activités soient simples à comprendre, intéressantes, pédagogiques et amusantes !
Un jour, j'ai proposé aux enfants un concours de châteaux de sable, imaginant qu'ils allaient construire un château semblable à celui de Neuschwanstein. En fait, ils ont tous construit le temple d'Angkor Wat, célèbre temple du Cambodge. C'était une manière amusante de voir nos différences culturelles.
Cette expérience m'a permis d'apprendre que derrière chaque sourire peut se cacher de la souffrance.
Je me souviens lorsque je suis allé sur les lieux de vie des enfants du camp. Le van les déposait un à un, et j'ai vu toutes ces maisons faites de tôles dans lesquelles ils vivent. A peine arrivés, certains enfants se mettaient au travail pour aider leur famille. En voyant leurs conditions de vie, j'ai compris l'importance des camps PSE et qu'il fallait s'investir le plus possible pendant ces cinq semaines pour leur offrir le plus de joie possible.
Le travail de PSE améliore considérablement la vie de nombreux enfants qui sont issus de la grande misère !
D'abord ponctuellement avec les camps qui permettent aux enfants de participer à des activités amusantes, éducatives et sportives. Mais aussi sur le long terme grâce à tous les autres programmes, de scolarisation et de formation professionnelle notamment, qui permettent aux jeunes d'exercer le métier de leur rêve.
Je recommande à tous les jeunes européens de participer aux camps PSE, même pour 2 ou 3 semaines uniquement.
Vous ne le regretterez pas ! C'est une expérience au plus proche des enfants, qui permet aussi de mettre en perspective ses problèmes quotidiens pour se concentrer sur les choses positives et importantes. »
