Témoignage de Marisa, engagée pour les enfants du Cambodge :

Témoignage de Marisa, engagée pour les enfants du Cambodge

Marisa et son mari Fernando devant l'entrée de PSE

Marisa, engagée depuis 20 ans à PSE pour assurer la continuité scolaire lors des grandes vacances !

Une rencontre forte en émotion suivie d’un bel engagement

En 2002, Marisa Caprile et sa famille ont rencontré Papy et Mamie lors d’une tournée à Toulouse. Depuis ce jour-là, Marisa s’est retrouvée liée à PSE. « C'était bouleversant. Je me souviens de cette image, d'un enfant qui ramassait des seringues dans un amas de déchets. À partir de ce moment-là, je n’ai pu m’arrêter de pleurer jusqu’à la fin de la vidéo. Je me suis vue avec mes enfants sur la décharge, j’étais complètement transportée ! ».

Après le film, Papy et Mamie ont demandé de l’aide pour les camps d’été. En effet, 1/3 des enfants ne revenaient pas à PSE après les grandes vacances. Il devenait urgent d’organiser des activités pendant ce mois pour assurer la continuité des programmes et limiter le décrochage scolaire. En 2000, un ami prètre de Papy et Mamie a initié les tout premiers camps d’été au Cambodge, mais a ensuite été contraint de rentrer en France.

« A la fin de la vidéo, je suis allée voir Papy et Mamie avec ma fille aînée, qui avait 16 ans. Je leur ai dit que j’étais disponible pendant l’été pour aider lors des camps si besoin. Je n’ai plus eu de nouvelles jusqu’en mai 2003 où j’ai reçu un appel pour me demander de les aider pour les camps en juillet ». Plus très sûre d’en être capable car les camps arrivent très bientôt, Marisa se tourne vers son mari Fernando et ses 3 enfants (Pedro, Pablo et Alexandra alors âgés de 12, 13 et 16 ans) qui lui ont dit : « lançons-nous dans cette aventure tous ensemble ».

Grâce à eux, les camps ont repris en 2003. Ils sont repartis de zéro, avec juste une photo du premier camp en 2000 d’un enfant jouant avec un ballon de foot. Cette année-là, 19 moniteurs européens et 20 moniteurs khmers se sont mobilisés pour s’occuper des 250 enfants de PSE durant 1 mois. En 2019, ces chiffres ont presque tous été multipliés par 10 avec 250 moniteurs européens et 300 moniteurs khmers, 3300 jeunes accueillis chaque jour.

Un petit garçon pieds nus joue au foot

Papy et Mamie, « un modèle auquel on peut s’identifier »

Marisa et sa famille entourées d'enfants cambodgiens sur la décharge

Pour Marisa, Papy et Mamie ont été de vrais modèles de vie : « J’avais beaucoup d’exemples autour de moi de personnes qui dédiaient leur vie aux autres. J’avais du mal à m’y identifier mais je sentais au plus profond de moi, un désir intense de venir en aide aux plus démunis. Puis j’ai rencontré Papy et Mamie à Toulouse. Pour la première fois, je voyais un couple avec des enfants, une famille, se lancer dans un beau projet. Mes enfants et mon mari m’ont rappelé ce rêve. Alors grâce à ma famille, et grâce à Papy et Mamie, je me suis lancée. Et aujourd'hui, je suis pleine d'espoir car avec ce programme, PSE permet d'assurer la continuité scolaire pour des milliers d'enfants ».

Sans le « oui » de Mamie en 1995 pour suivre Christian et le rejoindre au Cambodge, PSE n’existerait pas. « Nous sommes tous ici aujourd’hui parce que Mamie a dit oui ».

Sans le « oui » de Marisa après cet appel, il n’y aurait peut-être pas eu de camps d’été et beaucoup d’élèves auraient pu arrêter l’école après les grandes vacances.

Fernando et Marisa au milieu des enfants
Fernando et Marisa au milieu des enfants
Marisa entourée de deux enfants pendant les camps
Marisa entourée de deux enfants pendant les camps
Marisa et Thul, qu’elle connaît depuis le tout début
Marisa et Thul, qu’elle connaît depuis le tout début

L’évolution des camps d’été pour continuer de répondre à un besoin

Depuis leur création, les camps ont été créé pour répondre à un besoin : lutter contre le décrochage scolaire pendant les vacances d’été. « Les camps existent car ils répondent à un besoin. Mais si un jour on réalise qu’ils ne sont plus nécessaires, nous ne viendrons plus ».  Aujourd'hui, ce besoin est encore très important et nous faisons le maximum pour éloigner les enfants des dangers des communautés comme la drogue, l’alcool, la prostitution et les petits boulots.

Depuis le Covid, un autre enjeu majeur est le redressement du calendrier scolaire. En effet, la rentrée scolaire a été décalée en janvier impliquant des camps d’été en décembre et non plus en juillet. Cette année, les vacances scolaire de décembre ont été supprimée pour essayer de revenir petit à petit à une rentrée en septembre. Les camps ont donc été réduits pour permettre aux étudiants d’avoir tout de même deux semaines de loisirs sans pour autant prendre du retard sur le programme scolaire.

Cette année, il y aura 13 camps les 2 premières semaines puis 3 camps les deux dernières pour les enfants de la Section d’Enseignement Adapté (ATS), les petits en école maternelle et les adolescents vivant dans le centre PSE ainsi qu'un programme pour les étudiants de l’Institut PSE. Pour cela, l’équipe organisatrice a recruté 90 moniteurs européens et 250 moniteurs khmers.

« Je voudrais dire un grand bravo à toute l’équipe (en Espagne, en France et au Cambodge) qui ont fait part d’une grande adaptabilité face au changement de planning, pour répondre le mieux possible aux besoins inédits de cette année ».

Marisa est au milieu, entourée de moniteurs européens et khmers et des enfants

Des camps d’été formateurs pour les enfants et pour les moniteurs

des petits reproduisent sur des ardoises, le dessin d'un camion

À l’origine, les camps étaient faits uniquement pour s’amuser mais depuis 2010, l’équipe organisatrice favorise l’apprentissage par le jeu.

« Nous sommes persuadés qu’aujourd’hui, nous pouvons s’amuser tout en apprenant. Nous essayons d’intégrer cette pédagogie pendant les camps de vacances. Nous avons des manuels avec beaucoup d’idées mais cela reste un véritable challenge de former les moniteurs à cette pédagogie car beaucoup viennent ici pour s’amuser et ne sont pas sensibles à ces méthodes. De plus, le Covid n’a pas facilité cet aspect car les formations se font désormais en ligne ».

Cette année, en raison du redressement du calendrier scolaire, nous allons expérimenter « l’école d’hiver » avec les plus grands. Comme les plus petits reprendront les cours plus tôt, les étudiants de l’Institut PSE auront deux semaines qui ressembleront à une école de soutien lors desquelles ils pourront avoir des cours de langues (anglais, français, espagnol), de leadership, sur la place de la femme dans le monde, proposés et préparés par les moniteurs européens. Ces camps sont aussi formateurs pour les encadrants européens et khmers qui s’ouvrent à une nouvelle culture et améliore leur niveau de langue.

Des enfants font un jeux d'assemblage d'images
Des enfants font un puzzle
Les bébés regardent un livre d'images avec une monitrice des camps

Une antenne qui pérennise le programme de continuité scolaire

En 2005, Marisa et son mari décident de créer l’antenne PSE Espagne pour organiser les camps en amont et assurer le financement. Aujourd’hui, Marisa en est la présidente et consacre une grande partie de son temps bénévolement pour ces enfants.

Au-delà de la collecte de fonds, PSE Espagne organise aussi tous les camps en amont notamment le recrutement et la formation des nouveaux moniteurs européens et khmers.

« Je voudrais finir en disant un grand merci à Papy et Mamie. Merci de redonner espoir à tous ces jeunes depuis 27 ans. Merci de vous être lancé, merci de ne jamais avoir abandonné et merci pour votre force.
Je suis sûre qu’aujourd’hui, les 6000 anciens de PSE et les 6500 bénéficiaires s’unissent à moi pour vous dire MERCI de tout cœur ».

« La misère, ce n’est pas digne de l’Humanité », Papy.